Je vous rapporte aujourd’hui une histoire incroyable publiée sur Forbeslife. Il s’agit d’une Rolex Submariner 6536 (modèle James Bond) qui aurait quitté clandestinement Cuba juste avant l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro (1959) et qui aurait refait surface 50 ans après aux Etats Unis.
Les 6536 sont des montres rares. Celle ci serait d’autant plus rare qu’elle porte la célèbre signature de “Joyeria Riviera” le principal distributeur de la marque à la couronne établi à la Havane depuis 1943.
A la manière de Gondolo & Labouriau au Brésil (voir notre article), Joyeria Riviera était un bijoutier de luxe situé dans la très chic « Galiano Boulevard » de la Havane.
S’auto-proclamant « le Tiffany cubain », la famille Abislaiman, immigrés libanais, vendait des Patek et des Rolex à la jet set locale. Tout ce petit commerce était florissant et jusqu’à Fidel Castro arrive au pouvoir et saisisse tous ces trésors désormais disparus.
Comme Gondolo & Labouriau, et comme Tiffany, la forte notoriété locale de Joyeria Riviera leur ont permis de co-signer certains cadrans comme celle de cette Submariner 6536, mais aussi certaines GMT (celle de Castro ?) ou encore des modèles plus habillés comme cette magnifique 6284 au cadran guilloché.
Cette rarissime Submariner 6536, du fait de sa double signature, est probablement unique au monde, seule témoin d’une belle époque cubaine désormais révolue. Véritable machine à remonté le temps, elle a été retrouvée par son nouveau propriétaire avec boite et papiers immaculés !
La famille Abislaiman a depuis fuit le régime cubain en 1961 pour s’établir à San Juan, Puerto Rico où la boutique Joyeria Riviera continue toujours d’exister.
Quant à Castro, nous avons maintenant un nouvel indice sur la manière dont il s’est procuré sa Rolex Master GMT, mais l’histoire ne nous dit pas si elles portait l’inscription « Joyeria Riviera » sur son cadran…
Pour aller plus loin :
- L’histoire de Gondolo & Labouriau, le plus grand distributeur Patek Philippe du début du XXé siècle
- Castro et Guevara : Rolex Master GMT 6542 et 1675
- L’épopée vénézuélienne de Serpico y Laino
Lucchese
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