Brooklyn Watches : la belle histoire de montres fabriquées à … Brooklyn

«Il existe bien une lien entre une montre mécanique et son propriétaire, en la remontant celui ci donne une part de lui dans cette relation et obtient quelque chose en retour….»

Photo: Christopher Lane

Photo: Christopher Lane

David Sokosh tenait une galerie d’art dans le quartier de Dumbo (Down Under The Manhattan Bridge Overpass) à New York. littéralement : le passage en dessous du pont de Manhattan. Le lieu a longtemps été le site de manufactures de savon, papeteries, et d’ateliers de mécanique. Depuis les années 70, les usines ont progressivement fermé et le lieu est devenu une zone essentiellement résidentielle. Contraint par la récession et la crise, il a du mettre fin à ses activités artistiques en 2008.

Pour gagner sa vie et ne pas rester inactif, David a commencer à vendre des antiquités aux puces, puis de vieilles horloges et de fil en aiguille il s’est dirigé vers des montres de poches vintage des années 70.

C’est en restaurant leur mouvement qu’il s’est mis à fabriquer des bracelets montres qui’l vend maintenant sous le nom de Brooklyn Watches.

De par la taille de leurs mouvements suisse (Unitas 6498), les montres fabriquées par David ont une dimension finalement proche de ce qu’il se fait de nos jours (41 à 45mm). Les mouvements et les cadrans sont restaurés puis ré-assemblés en 6 semaines pour retrouver une nouvelle vie dans des boitiers neufs. Ces boitiers sont judicieusement choisis pour entretenir le charme des montres classiques. Je trouve que l’association de ces cadrans, des aiguilles et le choix des boitiers plutôt réussis.

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Portant toutes le nom d’une rue ou d’un quartier de New York. Tous les modèles possèdent un cristal arrière laissant apparaitre le mouvement Unitas. Certains  ont un boitier en forme de coussin. Sur demande, David peut nous installer un cristal en saphir (peut être superficiel pour ce type de montre).

J’ai personnellement un faible pour le modèle «The Williamsburgh 9» : fond noir avec petite seconde à 9 heures.

David possède en permanence un stock d’une dizaine de ces montres qu’il vend lui même sur le marché au puce de Brooklyn.

A propos de ces «Flea Markets» à l’américaine (voir ce reportage de CNN où on voit d’ailleurs David faire une apparition) : il n’ont en fait rien à voir avec nos brocantes et nos marchés au puces. Il y règne plutôt une ambiance d’incubateur de start ups : Chaque entrepreneur peut y venir et installer son pop up store pour tester à moindre coût leur produits et concept avant de les lancer éventuellement à grande échelle.

On parle souvent des usines qui ferment et des gens qui perdent leur travail et pas assez des belles histoires comme celle de David :

«Je n’ai pas encore créé d’emploi, mais cette société m’emploie moi, ce qui est déjà excellent !»

Je ne connais pas New York, mais je trouve que le concept de ces montres tout à fait en phase avec l’image que je me fait de cette ville : mélange de dynamisme et de nostalgie. Avec un taux de change en notre faveur, les prix des Brooklyn watches (env. 700 Euros) sont très raisonnables pour ceux qui aiment les belles histoires racontées au travers de beaux objets aux charmes et aux doux parfums d’antan.

 

www.brooklynwatches.com

 

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