[Humeur Horlogère] la future Tudor Black Bay, avec cadran Bleu ?

Les fêtes approchent à grands pas. Le boulot s’entasse sur mon bureau et je n’ai pas envie de bosser et encore moins d’écrire. Le fameux coup de mou que je redoutais me guète. Alors je vais vous raconter l’histoire d’un rendez-vous manqué. 

Si vous êtes un habitué de ce blog, vous l’aurez remarqué, j’ai un peu de mal avec les montres neuves. Je sais, c’est du snobisme. C’est comme ça, je n’y peux rien, mais je me soigne. 

Comme pour beaucoup de nostalgiques (mélancoliques ?), la mode des montres néo-rétro est un bon ersatz qui nous donne, de temps en temps, un peu d’air dans nos longues périodes d’apnée horlogère.

C’était donc dans l’enthousiasme général que j’ai découvert comme tout le monde, il y a plus d’un an maintenant, la réédition de la Submariner de Tudor rebaptisée «Black Bay». 

Disons-le, les montres néo-rétro qui font l’unanimité dès leur apparition sont assez rares et Tudor avait pris le pari gagnant de sortir cette réédition avec une lunette rouge, inédite dans son passé. 

Moi-même, qui lorgnait sur la version «vintage» depuis trop longtemps, ai fini par succomber au charme ce cette nouvelle Black Bay, dont la mise sur le marché a été, il faut le dire, savamment orchestrée. 

Mais ne boudons pas notre plaisir, malgré sa lunette rouge et son pseudo bracelet cuir «distressed» (qui fait un peu toc), cette nouvelle sub, avec ses fameuses aiguilles «snowflake» m’avait sérieusement tapé dans l’oeil.  

Mais à peine j’eu réussi à me raisonner de ne pas dégainer ma carte bleue pour une néo-vintage, que de nouvelles rumeurs laissaient entendre qu’une nouvelle itération de la Black Bay allait prochainement sortir. 

Cerise sur le gâteau : celle-ci allait allait être équipée d’une lunette bleue. Oui, j’avais bien entendu. Une sub snowflake avec une lunette bleue, exactement comme celles qui hantaient mes nuits depuis des lustres.

Je m’étais dis que cette fois-ci allait être la bonne. Et que si je devais me fourvoyer avec une néo-vintage à mon poignet, autant que ce soit avec celle-ci et aucune autre. 

L’attente fut bien entendu, comme à l’accoutumé, beaucoup trop longue. Et comme à l’accoutumé quand le jour J arriva, la déception fut aussi au rendez-vous. 

La belle, tant attendue et si longtemps fantasmée, avait un cadran noir et des index blancs immaculés. 

Où étaient passés le cadran, les index ainsi que les aiguilles «gilt» de la première Black Bay ? Tant qu’à faire une néo-vintage, pourquoi ne pas avoir été jusqu’au bout cette fois-ci ? 

Le bracelet en cuir «vieilli» n’y faisait rien, la Black Bay bleue, avec sa tête de premier de la classe avait perdu sa bouille de baroudeur. Et c’est là que l’on atteint les limites de l’exercice : vous pouvez reprendre tous les codes esthétiques et les formes du passé mais vous ne retrouverez jamais le charme de la patine …

Alors, puisque c’est bientôt les fêtes. Je me laisse à rêver un peu. Si jamais les messieurs du marketing de chez Tudor tombent sur ce billet, je leurs ai préparé une petite maquette pour la prochaine Black Bay : Lunette et cadran «gilt» bleus avec index et aiguilles cerclés et patinés. Et pendant que l’on y est, si c’est pas trop abusé, peut-être pourrait-on aussi réduire le diamètre d’un ou deux millimètres…

Je sais, j’en demande beaucoup, mais n’est-ce pas bientôt Noël ?

ST

Photo retouchée à partir d’une photo originale de theorophile.com

Pour aller plus loin :

• [design] Montres NEO RETRO : qui maîtrise le passé contrôle l’avenir
• Les néo-vintage évoquées dans ce blog