Le design d’un cadran réussi pourrait finalement se résumer à un choix judicieux d’index, de chiffres, harmonisés à des aiguilles de formes et de tailles différentes. Sauf que voilà, tout n’est pas aussi simple. On dit souvent que le diable est dans le détail. On pourrait aussi dire que le génie, aussi, est dans le détail. Le design est souvent une histoire d’équilibres plus ou moins précaires…
Combien de fois avons nous lu dans les forums, des passionnés déclarer ne pas aimer le design pourtant réussie de telle ou telle montre, à cause seulement, de la forme de ses aiguilles.
Les aiguilles forment la clé de voute d’une montre. Uniques parties mobiles, c’est elles qui nous indiquent l’heure, et c’est aussi sur elles que se porte d’abord notre regard lorsque nous la regardons.
De la même manière que le talon d’une chaussure redessine la cambrure d’une silhouette féminine, les aiguilles d’une montre, presque à elles seules, définissent le style d’une montre et par extension le style de la personne qui la porte.
On pourrait presque dire que certaines montres sont devenues des classiques juste grâce à la forme de leurs aiguilles tellement ces dernières font parties de leur ADN historique :
L’Omega Ranchero serait elle aussi recherchée si elle n’avait pas ses fameuses aiguilles Broad Arrow ? La Tudor Submarnier serait-elle (presque) plus cool que sa grande soeur, sans ses aiguilles et ses index «snowflake». Et la milSub resterait-elle la reine des Submariner sans ses aiguilles glaives ? La Seamaster 300m vintage n’est elle pas plus authentique avec ses aiguilles chandelles ?
La forme des aiguilles d’une montre en est devenu une signature pour chaque modèle emblématique : cathédrales, mercedes, seringues, feuilles, Breguet, lolipop, poires… La liste est longue et il serait difficile d’être exhaustif.