Le roi de la vitesse Sir malcolm Campbell et l’origine de la Rolex Cosmograph Daytona

Dimanche dernier a eu lieu l’édition 2015 des 24 heures du Mans dont Rolex est le chronométreurs officiel depuis 2001. S’agissant de l’univers des courses automobiles, et plus particulièrement celui des 24 heures du Mans, c’est souvent à la marque Heuer que l’on pense bien avant toutes les autres. Pourtant l’implication de Rolex dans le sport automobile ne date pas d’hier. Voici l’histoire de Sir Malcolm Campbell, l’homme qui rendit mondialement célèbre la plage de Daytona et qui fit entrer Rolex dans le règne du sport automobile dès 1935….

Comme à l’accoutumé dans toutes les belles histoires de Rolex, Hans Wilsdorf (que l’on a déjà évoqué à maintes reprises) est bien sûr à la manoeuvre. Et si on regarde en arrière, on se rend compte que ce Monsieur avait dès le siècle dernier rassemblé sur un plateau d’argent toutes ces histoires extraordinaires qui ont construit à travers les âges la renommée de la marque. Plus qu’un patrimoine inestimable,  on peut dire sans exagérer que Hans Wilsdorf a construit, à lui seul, la légende Rolex.

C’était dans les années 20-30. Challengé par les exploits venus du nouveau monde, les sujets de sa majesté se lancèrent dans tous types de défis mêlant prouesses techniques et dépassement de soi. Rappelez vous l’histoire de Mercedes Gleitz qui traversa la Manche à la nage ou encore un peu plus tard l’épopée de Sir Edmund Hillary qui conquit le toit de l’Everest.

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Né dans la banlieue de Londres en 1885, Sir Malcolm Campbell servit en tant que pilote de la RAF durant la première guerre mondiale. A son retour, il se consacra aux sports automobiles et se lancera à la conquête de nouveaux records de vitesse au sol, objectif qui deviendra son unique obsession.

Cherchant une piste naturelle à la surface optimale pour établir ses records, c’est à Pendine Sands (la plus grande étendue de sable située à l’est du pays de Galles) que Campbell se rendit en 1924 pour établir le nouveau record mondial de vitesse au sol à 235,22 km/h. Après avoir amélioré son record l’année suivante, il sera défait en 1926 par son grand rival Henri Segrave avec lequel il livrera un duel à distance entre 1926 et 1931.

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Grâce à l’aide de l’ingénieur Leo Villa, Malcolm Campbell construira une voiture spécialement conçue pour ses ambitions. Equipée d’un moteur Napier Lion, cette voiture sera baptisée «Blue Bird», d’après «L’oiseau bleu» le nom de la pièce de théâtre de Maurice Maeterlinck. C’est en 1931, après avoir repris le record à Henri Segrave que Campbell décida d’emmener une nouvelle voiture (la Blue Bird II), encore plus rapide,  à Daytona Beach en Floride où il établira son 5é record de vitesse sur terre (396,04 km/h). C’est cette année là que le Roi George V l’élèvera à l’ordre de chevalier pour ses exploits au nom de la couronne anglaise.

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La Bluebird 2 de Malcolm Campbell à Daytona Beach en 1933

Hans Wilsdorf, fondateur de Rolex, marketeur de génie et précurseur des placements de produits, avait bien sûr flairé la belle opportunité de faire parler de ses montres. Il proposera à Campbell, moyennant finance d’embarquer une de ses montres à bord de son Blue Bird. Campbell acceptera de porter sa montre mais en revanche refusera de se faire payer par Wilsdorf. C’est donc avec cette montre que Campbell battra 3 fois de suite son propre record à Daytona Beach pour l’emmener jusqu’à 445,32 km/h.

Hans Wilsdorf commentera l’exploit du champion dans cette publicité de l’époque :

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Nous sommes redevable envers Mr Campbell, d’autant plus qu’il a refusé à la prime à laquelle il avait droit, en tant qu’expert.

Cet exploit marquera la fin des courses de vitesse terrestre à Daytona. C’est depuis cette époque que ses 37 kms de sable fin sont devenus un lieu culte des sports automobiles. C’est aussi cette histoire qui inspirera 30 ans plus tard le nom à la mythique Cosmograph Daytona.

En 1936, des courses les stocks cars remplaceront les essais de vitesse et et la NASCAR créera le Daytona International Speedway afin de remplacer le circuit sur la plage. Depuis, les voitures sont encore autorisées à rouler sur la plage à une vitesse maximale de… 16 km/h !

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C’est ainsi qu’en septembre 1935, Campbell emmènera son Blue Bird II à Bonneville Salt Flats, une plaine de 260 km² couverte de sel située dans le nord-ouest de l’Utah. Il y franchira le cap fatidique des 300 miles pour établir un nouveau records à 482 km/h.

De 1924 à 1935, Sir Malcolm Campbell battra pas moins de 9 records mondiaux. Contrairement à tous ses concurrents, il est l’un des rares recordmen de son temps à être décédé de cause naturelle, à 63 ans.

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Mise à jour – 4 avril 2017 :

Souvent aperçue dans les illustrations de l’époque et très rarement vue en vrai, la voici , enfin, en photo avec l’aide de l’ami Marc :

Pour aller plus loin :

Le site dédié aux sports automobiles et à la marque Rolex

Un site consacré à Malcolm Campbell réalisé par un fan passionné

Les montres Rolex sur Moonphase

Le sport auto sur Moonphase

2 Comments

  • Répondre juin 16, 2015

    salamander

    concis et efficace, comme d’habitudes!

  • Répondre juin 23, 2015

    Baptiste

    C’était vraiment une période propice aux belles histoires pour les marques. De nombreux exploits ont été réalisés dans la seconde partie du XXe siècle. Et beaucoup de marques ont eu l’intelligence de surfer dessus.
    Je ne savais pas de Sir Malcolm Campbell avait refusé d’être payé par Rolex, comme quoi c’était vraiment une autre époque.

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