[CHI] Compulsion Horlogère Impulsive : la descente en enfer de Ludwig

The Picture of Dorian Gray d'Albert Lewin (1945)

The Picture of Dorian Gray d’Albert Lewin (1945)

 

Je ne connais pas ludwig. En cherchant des informations sur une Minerva Pythagore que j’ai finalement achetée, je suis tombé sur ce message rédigé par un certain Ludwig, qui sachant que ses heures étaient comptées, nous lance un avertissement avec cette bouteille à la mer.

A la manière d’un testament, Ludwig essaie de nous prévenir des dangers de destruction qui nous menacent, nous les âmes en perditions, sujettes à la l’obsession horlogère compulsive.

Dans son récit, Ludwig nous décrit ce qu’il appelle sa «descente en enfer» ou comment petit à petit la personne insouciante qu’il était s’est métamorphosée en un idiot savant avec une maison qui s’est remplie de remontoir à montre, de boîtes à montre, de catalogues et inévitablement de beaucoup trop de montres. Il nous raconte comment il passa ses nuits à tchatter avec d’autres âmes perdues à l’autre bout de la planète. La maladie avait une forte emprise sur lui. Très vite il était devenu un expert dans la science obscure des taux de changes. Les envoies internationaux et autres droits de douane n’avaient plus aucun secret pour lui.

La partie la plus touchante et celle où il nous décrit comment l’esprit malin a réussi à le convaincre de l’acquisition de plus de 50 montres ! Etape par étape, Ludwig nous explique  le processus machiavélique qui s’était emparé de lui. Il nous raconte comment en partant d’une simple montre à quartz de l’armée suisse il est arrivé à une Royal Oak Offshore Chrono en passant par les inévitables Submariner et Speedmaster mais aussi par des Minerva Pythagore, des Lange, des Ulysse Nardin … Les forces du mal avaient eu raison de son âme …et de son portefeuille.

C’est ainsi que dans un moment de lucidité, Ludwig nous octroie une série de précieux conseils à suivre impérativement si nous voulons continuer à vivre harmonieusement notre passion horlogère. 

Nous vous en avons rapportés quelques uns ici :

  • Achetez-vous la montre que vous aimez vraiment et ne retournez plus jamais sur les sites de montres. Cela vous économisera une fortune. Evitez à tout prix les forums de discussions, c’est de là que se propage la contagion. Si vous devez retenir une seule chose : faites demi-tour et fuyez tant que vous le pouvez encore.
  • Commencez par acheter d’abord cette Lange ( ou Rolex, ou Patek, ou Vacheron ou peu importe la marque ) mais commencez d’abord par acheter la montre de vos rêves, votre graal. Cela vous évitera une lente agonie et vous économisera une fortune. Une fois que vous avez Le Meilleur, vous résisterez plus facilement aux nombreux achats impulsifs et vous vous épargnerez les doublons.
  • N’achetez jamais une autre montre à la place de celle que vous voulez vraiment. Vous finirez par l’acheter de toute manière et vous vous encombrerez d’une ou plusieurs montres inutiles.
  • N’achetez jamais une montre parce que son prix est bas et que vous allez faire une affaire. Vous économiserez encore plus d’argent en ne l’achetant pas.
  • Si vous aimez coordonner vos tenues, il est bien moins onéreux d’acheter une ceinture qui s’accorde bien avec votre montre que l’inverse.
  • Si vous avez besoin d’un fixe, pensez vintage : il y a par de là une très grande quantité de montres à bon prix, en excellent état, avec de super mouvements et des complications hyper cools. Avec l’argent économisé sur les pièces neuves, vous commencerez peut être une belle collection de vintage en découvrant que leurs designs et finitions dépassent souvent ceux des montres modernes (on se convainc comme on peut).
  •  Autre solution en cas d’envie irrépressible : offrez à votre montre un nouveau bracelet. Souvent la passion renait avec une nouveau bracelet. C’est comme si vous aviez une nouvelle montre mais en moins onéreuse.
  •  Payez toujours en cash, les cartes de crédits ne sont pas vos amies. Vous sentirez mieux le mal que vous vous faites.

 

Enfin, voici comment se termine le récit de Ludwig :

« Je dois maintenant poser ma plume et retourner à ma déchéance – un esprit malfaisant est en train de gratter à ma porte. Il se cache sous les traits du Livreur UPS, mais je connais sa forme réelle ! l’horreur…»

 

Mon cher Ludvig,

Je ne sais pas ce que tu es devenu. Merci pour ces bons conseils. J’espère que tu vas bien…

 

 

Lire le récit complet : My Descent Into Hell – The Mind of a Watch Addict

 

 

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